La souffrance au travail
La souffrance au travail a connu une augmentation exponentielle.
En avril 2021, le cabinet Empreinte Humaines a publié les nouvelles données relatives à l’état psychologie des salariés français [1].
Selon ce baromètre, 36% des salariés souffrent d’une dépression nécessitant un accompagnement.
De même, 48 % des managers affirment être en détresse psychologique.
La santé mentale des salariés français ne cesse donc de se dégrader depuis plusieurs années.
En cause, notamment les risques psychosociaux qui ne font pas l’objet d’une prévention suffisante au sein des entreprises.
Les facteurs de risques psychosociaux peuvent être :
- L’intensité du travail et le temps de travail ;
- Les exigences émotionnelles au titre desquelles figurent : la relation au public, le contact avec la souffrance, devoir cacher ses émotions et la peur ;
- L’autonomie : l’autonomie dans la tâche, la prévisibilité du travail, la possibilité d’anticiper, le développement culturel, l’utilisation et l’accroissement des compétences, la monotonie et l’ennui ;
- Les rapports sociaux au travail : les représentations des rapports sociaux au travail (intégration, justice, reconnaissance), les relations avec les collègues les relations avec la hiérarchie, la violence interne ;
- Les conflits de valeurs : conflits éthiques, qualité empêchée, travail inutile ;
- L’insécurité de la situation de travail. [2]
La réalisation de ces risques peut entraîner une souffrance au travail qui est susceptible de se matérialiser, notamment, par un burn-out (situation d’épuisement professionnel lié à une surcharge de travail) ou un bore-out (situation d’épuisement professionnel par l’ennui).
Ces pathologies peuvent être reconnues comme des accidents du travail ou des maladies professionnelles par la Sécurité Sociale.
En tout état de cause, l’employeur est tenu de prévenir ces situations. A défaut, il viole son obligation de prévention des risques psychosociaux.
En effet, ces pathologies peuvent avoir des conséquences telles sur l’état de santé, que le médecin du travail est parfois amené à déclarer le salarié inapte à son poste de travail.
Le salarié dont l’état de santé s’est dégradé en raison de l’une de ces pathologies peut agir en justice afin d’obtenir réparation des préjudices qu’il a subis.
Le Cabinet LEGATIC assiste les salariés victimes de souffrance au travail afin de les extraire d’une situation susceptible d’affecter durablement leur santé physique et mentale.
[1]https://empreintehumaine.com/barometre-t6-empreinte-humaine-1-3-infographie-sur-letat-psychologique-des-salaries-francais-un-an-de-crise-covid-19/
[2] https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_SRPST_definitif_rectifie_11_05_10.pdf